Le syndrome de la sauveuse
- Cassandra Denault
- 12 juil. 2023
- 2 min de lecture
Vous avez peut-être déjà entendu ces termes dans votre vie. C’est le fait de vouloir sauver tout le monde au-delà de sa propre personne. C’est humble de vouloir sauver des gens ou de vouloir changer des choses dans la société, mais le dosage est de mise.
Est-ce que je suis capable de doser facilement ? Pas du tout et c’est là que la complexité embarque. Je suis une adulte, je sais ce que j’ai à faire et je sais ce qui me fait envie. J’ai des valeurs profondes et des opinions tranchées. Les personnes les plus près de moi le savent très bien. Cet aspect de ma personnalité s’est exacerbé depuis mon diagnostic et est difficile à gérer.
Bien évidemment, la cause de la reconnaissance des gens aux prises avec un trouble de santé mentale me tient à cœur tout autant que l’amélioration des services dans le système de santé public. Je tiens également à ce que la société améliore tout ce qui a trait à l’environnement avec la conscience de la réutilisation et de l’entreposage sain et non polluant des matières utilisées. Quand je vois dans les médias que ça ne se passe pas bien dans un de ces domaines et bien ça me frustre et j’ai envie de me battre pour défendre mes valeurs et celles d’autres personnes comme moi. Quand quelqu’un n’a pas la même opinion que moi pour un de ces sujets, j’ai beaucoup de difficultés à me contenir et à ne pas m’exprimer avec du feu dans les yeux.
Ma forte personnalité et mes valeurs ancrées sont plus fortes que mon jugement et mon calme. Quand cela devient à ce point, cela veut dire que ma maladie commence à prendre le dessus tranquillement et que je dois faire quelque chose pour y remédier. Je l’écris maintenant, car c’est complexe de savoir exactement les déclencheurs de ma maladie, mais en y repensant, en refaisant le film de certains moments passés et en me basant sur mes différentes rencontres avec des gens de la santé, je peux commencer tranquillement à mettre le doigt sur mes différents déclencheurs. En me rendant compte de ce qui me provoque, je pourrai plus facilement éviter les rechutes et prendre des moyens pour m’apaiser.
Quand je parle de vouloir sauver, je suis comme cela avec ma famille et mes amis quand je suis stable. J’ai tendance à avoir trop d’empathie, étant hypersensible, et à vouloir aider la personne en la prenant sous mon aile. Je me suis rendue compte que souvent je mets de côté mes moments de détente pour être là pour eux, alors que je sentais que je devais me reposer. Je fais littéralement passer le bien-être des autres avant le mien. C’est un aspect que je dois rectifier afin de garder ma paix intérieure et éviter de me retrouver dans une situation d’arrêt de travail que je ne veux pas.
Sur ce, prenez soin des autres, mais ne vous oubliez pas dans le tourbillon du quotidien. Une sage parole que je dois mettre en applicatio
n moi-même.
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